Apologie de l’amour (poème d’extériorisation)

L’amour, ce n’est malheureusement pas toujours facile. C’est même régulièrement fait de déceptions. Ce poème au titre ironique propose une petite description de la douleur ressentie lors d’un échec amoureux, l’écriture étant un excellent moyen d’extérioriser sa peine, souvent immense.

Apologie de l’amour

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Le temps passe,

Jamais ne s’efface

Impossible de se réveiller,

Sans sentir son cœur bruler

 

De mille feux ardents,

Tel un homme mourant,

Comment s’en sortir,

sans entrevoir le pire?

 

Le chagrin est bel et bien là,

Il ridiculise notre joie

Mais où donc se trouve la solution?

Oui, c’est très dur au fond

 

De retenir ses larmes,

Quand tout son être s’enflamme

D’amour et de passion brulante,

Pour elle. La plus belle, la plus évidente !

 

La femme qui nous a rejeté,

Pour avoir eu le malheur de l’aimer

La maladie de l’amour,

A chacun son tour.

 

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A ma très chère Mamie… Exemple de poème d’anniversaire -75 ans

Commande d’un particulier qui souhaitait marquer le coup pour les 75 ans de sa grand-mère, mais qui manquait d’inspiration pour l’écriture d’un poème en son honneur.

Après avoir discuté avec lui de sa grand-mère et des éléments qu’il souhaitait voir retranscris dans le poème, voici le résultat final, validé par le client :

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Poème d’une petite émigrée

 

Te voilà, ma chère mamie, juste devant moi
Plusieurs décennies ont passées et te voilà, plus résistante qu’une cathédrale
Et pourtant… Née au moment du départ de la seconde guerre mondiale
Tout aurait pu très mal se passer pour toi

 

Tes premières années de vies ont commencées dans l’horreur
Que tu n’as pourtant jamais aperçue au sein de ta maison
Pas très difficile d’en comprendre les vaillantes raisons
Tes parents t’avaient logiquement entourés de bonheur

 

Devenue jeune adolescente, tu décidas de t’en aller
Voler de tes propres ailes faisait parti de tes désirs
Au moment du départ, tu avais promis de revenir
Mais l’endroit où tu es allée t’avait trop émerveillée

 

Nous n’avons jamais vraiment su ce qui te plaisait derrière ces montagnes
Peut-être ce sentiment de liberté tant rêvé,  allez savoir
Mais il y avait aussi certainement une petite pointe d’espoir
Celle de trouver la vie qui aujourd’hui t’accompagne

 

C’est chose faite maintenant, car rarement tu es revenue au pays
Tu as maintenant 75 ans, française d’origine et suisse d’adoption
C’est donc aujourd’hui et avec la plus grande conviction
Que tu fêtes fièrement ton anniversaire, très chère mamie

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Ta famille est aujourd’hui présente, non sans émoi
Pour discuter avec toi, te regarder et t’écouter rire
Puis remarquer qu’au fur et à mesure de tes souvenirs
Se révèle en toi la plus fabuleuse des confiances en soi

 

Celle en sa vie bien sûr !
Car il te reste à accomplir un océan de désirs
La mort en elle-même ne t’a jamais fait fuir
Puisque tu  connais déjà ton futur

 

Accoudée au balcon de l’espérance
Tu tentes de ne pas oublier qui tu es
Et même si la vieillesse s’en est mêlée
Tu es aujourd’hui tout sauf dans l’ignorance

 

Finalement, la vie, ce n’est parfois qu’une affaire d’envie
Celle de profiter à fond de ce qui nous est offert
En repensant sans cesse à la morale de nos pères
« Crois en tes rêves », sans le moindre déni

 

Ton rêve n’a pas été français mais suisse allemand
L’histoire que nous racontons est bien celle d’une petite émigrée
Qui a choisie de tenter sa chance, sans jamais laisser tomber
Comme l’on fait avant elle beaucoup d’enfants

 

Sois maintenant fière de ce que tu es devenue,
Tu n’es plus une petite fille, soyons-en sûr
Tu es juste une grande personne, mûre
Qui, à ses ambitions est parvenue.

 

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Le grand concours de la nullité

Le grand concours des animateurs, c’est le grand rendez-vous biannuel de TF1, orchestré chaque année par la fidèle au poste Carole Rousseau.

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Le vendredi 28 février 2014 avait lieu la 18e édition de ce concours, dont le but est de réunir quelques animateurs de la chaine (ou provenant même de chaines concurrentes) et de la radio et de les confronter à un ensemble de questions de culture générale. Soyons honnête, les animateurs qui y participent sont soit en perte de vitesse (Benjamin Castaldi), soit complètement Has-been (Sophie Favier).
Quoi qu’il en soit, ces visages ou voix du monde de la télévision et de la radio sont clairement présents pour une seule raison : Tenter de redorer leur côte de popularité, pour la plupart en se livrant aux pitreries les plus infâmes, qui ne font rire qu’eux-mêmes et un public payé au cachet pour être présent sur le plateau.
Plus jeune, j’étais moi-même un grand amateur de cette émission. Je tentais  de faire comme les participants au concours, j’essayais de répondre à un maximum de questions, planté derrière mon écran. Et quand j’avais juste, je m’extasiais de joie. (On est toujours content de répondre juste).
En grandissant, il est bien connu que les gens changent. Les idioties de ces animateurs, qui ne constituent pas la nouveauté de 2014, ne me dérangeaient pas plus que cela il y a 5 ans.
Seulement maintenant, je me rends compte de la lourdeur de ce concept. De l’étalage de blagues préconçues accompagnant un manque évident de spontanéité (l’émission n’est pas enregistrée en direct) et de cet humour de bac à sable indissociable de la médiocrité.
Bac à sable… c’est cela. Parfois, le spectateur a l’impression de regarder des enfants dans une cour de récréation à la pause de 10 heures (mention spéciale à Thierry Beccaro et Bruno Guillon pour cette fournée 2014, toux deux souvent au summum du ridicule).
grand-concours-animateurs-christophe-chevalinPourtant, il est vrai que si l’on ne possède pas de jeu de société, type Taboo ou Pictionary chez soi, ça peut être intéressant de regarder cette émission TV dont la recette reste inchangée depuis des années, avec divers types de questions : Culture générale, questions à partir d’une image, thèmes choisis à l’avance.
Si TF1 consacrait la moitié du budget de cette émission à réfléchir à des émissions de qualité, dynamiques, arborant quelques nouveautés et faisant participer de véritables artistes, Monsieur ou Madame tout-le-monde auraient peut-être envie de regarder la télévision le vendredi soir.
Mieux vaudra tout de même investir dans le jeu de société que dans la débilité si l’on veut s’amuser un minimum. Oui s’amuser, car le but, le principe de ces jeux télévisés, c’est quand même passer un bon moment. Mais s’amuser, ce n’est pas regarder d’autres gens faire semblant de rire à gorge déployée.
102714_vignette_questions-pour-un-championL’idée, c’est d’agir soi-même et non de regarder un écran. Et cela vaut pour un grand nombre d’émissions télévisées, où les animateurs passent leur temps à hurler et gesticuler dans tous les sens (Julien Lepers dans Questions pour un champion, sur France 3, par exemple).
Un point positif tout de même : Ces animateurs, qui pour la plupart reviennent chaque année (Castaldi, Beccaro, Debanne…) osent le « tu » et ne passent pas leur temps à se vouvoyer alors qu’ils se connaissent très bien, comme le font beaucoup d’autres animateurs toutes chaines confondues, méprisant ainsi totalement le téléspectateur.
« Quoi ? Qui a dit Sandrine insideQuétier et Nikos Aliagas dans 50 minutes Inside ? ». Mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres…
Alors parfois, l’on se dit qu’il vaudrait mieux que la télévision tombe en panne. Ou que celle-ci se renouvelle. Ou encore qu’il n’y ait plus d’animateurs, mais une simple voix off. Ou même, pourquoi pas, payer des cours de comédie ou d’improvisation aux animateurs?
Les possibilités sont nombreuses, mais les patrons des grandes chaines n’en feront malheureusement rien. Heureusement que Le grand Concours n’est organisé que deux fois par an. Pour préserver le bon sens des français, il ne devrait pourtant pas être le seul car, en référence à la forme du trophée de ce concours (un point d’interrogation), on se demande encore pourquoi cette émission est toujours diffusée. A bon entendeur…

 

arton57307Pour l’information tout de même, le grand vainqueur de cette édition 2014 fût l’animateur Alexandre Debanne.

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La grandeur de la cuisine-Salon EGAST Grand Public 2014

La grandeur de la cuisine

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Elle se tiendra du 15 au 18 mars 2014. Dans moins d’un mois, la 15e édition du salon EGAST (Équipement, Gastronomie, Agroalimentaire, Services, Tourisme) Grand Public, véritable rendez-vous des amateurs de bonne chair, de grands crus et de cuisines raffinées ou démesurées , sera déjà terminée.  
La démesure… un adjectif qui convient très bien à l’évènement incontournable du salon cette année : Le plus grand cours de cuisine d’Alsace.
Quel en est le principe ? C’est très simple, de grands chefs régionaux proposeront au public  présent, c’est-à-dire près de 2400 personnes sur 4 jours, des préparations en direct de leur plus célèbre recettes, tout en faisant participer ceux qui se seront inscrits au préalable.
Une bonne manière pour les cuisiniers en herbe de s’immiscer, le temps de la préparation d’une recette, dans le quotidien d’un grand chef étoilé, et de comprendre la dextérité, la précision et la passion que cela peut demander.
Produits frais et de saison seront bien évidemment de mise et un intelligent jeu de questions-réponses entre les spectateurs et les cuisiniers renforcera le caractère interactif de l’évènement, orchestré par un animateur.
Le débat sera alors lancé et les passionnés de cuisine venus assister à l’évènement n’hésiteront certainement pas à donner leurs propres variantes de la recette préparée sous leurs yeux. Et justement, quelles seront les recettes proposées ?
Il y en aura douze, autant que de chefs, prêtes à nous faire saliver et rapidement nous pousser derrière nos fourneaux.
Parmi les chefs présents, comptons sur Hubert Maetz, chef du restaurant étoilé Le Rosenmeer à Rosheim et célèbre pour ses nombreuses apparitions télévisées.
C’est aussi un grand défenseur de la cuisine alsacienne et la recette qu’il préparera ne dérogera pas à la règle : Au menu,  volaille d’Alsace fermière, langoustine et chou pointu, accompagnée de sa choucroute au bouillon épicé au gewurztraminer.
Citons également la présence de Maitres-pâtissiers strasbourgeois, comme Thierry Mulhaupt, qui donnera envie de commencer par le dessert en préparant des verrines de crémeux à la pistache, ananas au poivre Tellicherry et nuage de coco.
 Que l’on soit plutôt salé, sucré ou simplement curieux, ce cours de cuisine grandeur nature risque de ravir tous les amateurs.
Mais  le plus grand cours de cuisine d’Alsace est loin d’être le seul évènement de ce salon EGAST 2014, car la région JURA en est l’invitée d’honneur et viendra (re)présenter son immense patrimoine culinaire. La saucisse de Morteau ou encore le célèbre morbier, fromage traversé en son centre par une fine couche de cendre,  ne devraient pas manquer à l’appel.
En tout, ce sont 80 stands où les exposants présenteront leur gastronomie, leurs vins, et de nombreux accessoires culinaires à posséder dans sa cuisine.
Et pour ceux qui ne pourront pas attendre de rentrer chez eux, le restaurant d’application du lycée hôtelier Alexandre Dumas d’Illkirch permettra de se régaler du talent des cuisiniers de demain, entre deux stands.
La réservation est donc faite pour les 15, 16, 17 et 18 mars 2014. Le temps de se préparer à repartir l’estomac plein et avec quelques recettes en poche.
Prix cours de cuisine : 25 euros par personne
Prix forfaitaire pour deux personnes : 40 euros
 
> Durée du cours de cuisine : env. 1 h

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Face à la mort (Nouvelle)

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Un petit article à part pour parler d’une petite histoire  écrite il y a quelque temps déjà.

Cette histoire, je l’ai imaginée  entre novembre et décembre 2011 à l’occasion d’un concours de nouvelles d’envergure nationale.

La nouvelle que j’ai envoyée a été sélectionnée parmi les 100 premières nouvelles de ce concours organisé par Skyprods et la maison d’édition Edilivre.

Cette maison d’édition a donc publié officiellement ma nouvelle, Face à la mort, en mai 2012.

Elle est aujourd’hui toujours en vente sur Internet et vous pouvez notamment l’acheter sur le site d’Edlivre.

Sans conteste, Face à la mort est une nouvelle qui vous fera réfléchir et vous emportera dans une expérience que vous n’oublierez pas de si tôt.

Résumé de la nouvelle :

Peut-on savoir ce qu’il y a après la mort?

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Strasbourg fourmille de projets vidéo amateurs, merci le numérique

Article rédigé en décembre 2012 pour Rue89Strasbourg

 

Tournage épisode saison 1 de Past

Vous avez l’impression de croiser tous les jours des équipes de tournage de films à Strasbourg ? C’est normal, de nombreux projets de films amateurs sont en cours de réalisation, grâce aux technologies numériques qui ont considérablement réduit les coûts. Enquête auprès de ces nouveaux réalisateurs.

 

Ces dernières années, les moyens de production et de diffusion ont grandement évolué, notamment grâce à l’apparition des caméras numériques et à l’essor des vidéos sur Internet. Le cinéma amateur est aujourd’hui accessible à n’importe qui pour un prix réduit car des petites caméras de qualité sont disponibles à partir de quelques centaines d’euros.

Les Spielberg en herbe tournent avec peu ou pas de moyens, filment parfois même avec leur téléphone portable et n’ont souvent que la motivation et quelques fidèles pour seuls alliés. Ainsi, les tournages ont lieu le week-end et l’équipe est constituée de passionnés et de bénévoles.

Les web-séries, un phénomène de mode

Prenons l’exemple de Past, web-série fantastique de cape et d’épée dont l’action se déroule dans le paysage alsacien. Démarré en avril 2012, le projet Past s’est peu à peu développé et compte maintenant une équipe de 27 passionnés. Jean Aman, créateur de la série, raconte ce projet qui lui tient tant à cœur :

« L’avantage d’être des amateurs qui tournent le week-end et en fonction des disponibilités de chacun, c’est que nous ne sommes pas pressés par une maison de production derrière qui nous imposerait des dates de rendu. Pas de questions d’argent non plus car nous tournons quasiment sans budget. Le but ici est de prouver qu’il est possible de faire une web-série de qualité avec un tout petit budget et ainsi obtenir  une production par la suite, à partir de la saison 2 de notre série qui sera composée de deux saisons de sept épisodes chacun. De plus, nous utilisons les ressources de la région car nous tournons en décor naturel. Pour une ambiance urbaine, il y a Strasbourg, une ambiance campagnarde, ça ne manque pas de petits villages, si on veut un château, il y a également de quoi faire… La décoration est vraiment éclectique. »

Past n’est pas la seule web-série à tendre vers la professionnalisation, de nombreux  pourraient suivre, mais souvent les méthodes et les coûts diffèrent.

C’est le cas de la future web-série Arborescence (tournage de février à mai 2013), qui démarre avec un budget de 5 500 euros pour sa première saison et un recrutement de comédiens professionnels. Michel Cordina, étudiant en troisième année d’Arts du Spectacle option Cinéma à l’Université de Strasbourg  et créateur de la série, en raconte la genèse :

 » J’avais vraiment envie de faire quelque chose avec Arborescence, mais sans savoir comment on procède. J’ai donc tourné quelques épisodes et me suis vite rendu compte que tout cela ne donnait pas grand-chose. Deux ans plus tard, grâce à l’enseignement théorique de la fac et aux divers courts-métrages que j’ai pu réaliser, j’avais acquis la pratique qui me manquait. Je suis donc reparti sur le projet Arborescence à la rentrée 2012, mais en faisant les choses de façon professionnelles ».

Prendre des risques pour réussir

Michel Cordina y a mis de sa poche pour financer cette première saison et a réussi à convaincre les participants au projet de n’être payés que lors de la saison 2. Environ 45 personnes travaillent sur ce projet qui sera proposé à diverses chaines télévisées. Michel Cordina pourra ainsi augmenter son budget et rémunérer techniciens et acteurs du projet lors de la saison 2… si le succès est au rendez-vous :

« Je sais que c’est quitte ou double, mais je crois au terrain et je pense que c’est le désir, la rage, l’envie de faire quelque chose qui nous tient à cœur qui fera toute la différence. Et c’est ce qui m’a donné envie d’investir dans Arborescence. »

Vive les nouvelles technologies !

Même si ce n’est pas forcément un gage de réussite future, commencer par mettre en place des projets vidéo amateurs peut donc se révéler être une bonne école d’apprentissage pour quiconque, car cela permet de se confronter à la réalité et aux difficultés du terrain.

Mais cela aurait-il été possible aussi facilement il y a quinze ans ? Vingt ans ? Pas si sûr, en raison d’un matériel assez lourd et encombrant. Il fallait un matériel spécialisé, comme des magnétoscopes et des tables de mixage pour le montage. Les caméscopes étaient alors des caméras d’épaule dont la qualité d’image était assez médiocre. Elles n’étaient destinées qu’à un usage domestique ou expérimental.

Caméscope sorti en France début 1990

L’arrivée des caméras Haute Définition il y a dix ans a permis de changer la donne. Plus compactes, plus légères, de meilleure qualité et à des prix moindres, elles permettent aujourd’hui de se lancer dans la vidéo sur un coup de tête, si tel est notre désir.

Mais ce n’est pas tout, comme l’explique Olivier Ramberti, professeur des écoles à mi-temps et surtout réalisateur de clips musicaux pour des artistes locaux :

« Les logiciels de montage vidéo grand public sont l’autre grande révolution technique de ces dernières années. L’apparition des caméras numériques s’accompagne donc surtout de l’évolution du montage, accessible aujourd’hui sur son ordinateur pour pas très cher, voire gratuitement.  Rajoutons enfin à cela l’explosion d’Internet avec les sites de partage de vidéos comme Youtube ou les réseaux sociaux dans la veine de Facebook  et la diffusion au-delà du cercle familial et dans des festivals est rendue possible. »

Le piédestal de la publicité

Dans ce cadre-là, il est judicieux d’être installé à Strasbourg, une ville débordant d’associations audiovisuelles en tout genre, la plupart organisant des festivals dont le plus célèbre est peut-être bien le marathon vidéo organisé chaque année en juin par La Cité de la Prod et en partenariat, notamment, avec l’UGC Ciné-Cité Strasbourg.

Comme tout cinéma qui se respecte, l’UGC de Strasbourg ne dément pas à la règle des publicités juste avant la diffusion d’un film. La publicité, c’est aussi un moyen pour de jeunes cinéastes de faire leurs preuves, d’acquérir de l’expérience, de se faire des contacts et de pouvoir diffuser leur travail un peu partout.

Après quelques courts-métrages amateurs, Wendy Cairoli et Bruno Barazzutti, du collectif de production 17:22 Films, ont récemment réalisé une publicité pour les restaurants Franky’s de Strasbourg, qui sera diffusée à l’UGC Strasbourg et sur les réseaux sociaux en 2013. Les deux jeunes cinéastes ne cachent pas leur joie :

« Nous pouvons maintenant dire que nous avons monté un échelon ! Pour le tournage de cette publicité, nous avons eu une vraie équipe de professionnels à gérer, ainsi que du matériel de tournage et un budget à respecter. La publicité, c’est le juste milieu. C’est du commerce, mais il y a un côté artistique car il faut sans cesse se renouveler et être original et pour démarrer dans ce métier, il n’y a pas mieux. Si nous voulons faire du cinéma, c’est pour en vivre, on ne peut pas faire ça que pour l’amour de l’art. C’est ainsi que nous avons pris la décision de nous donner dix années pour gravir petit à petit les échelons. Maintenant la publicité, dans dix ans un long-métrage ».

Bruno Barrazzutti et Wendy Cairoli sur le tournage pour Franky's

Bruno Barrazzutti et Wendy Cairoli sur le tournage pour Franky’s (-)

L’amateur face au professionnel

Les deux apprenti-réalisateurs pointent aussi du doigt un problème bien français :

« Le problème pour les gens qui veulent faire du cinéma, c’est que tout est centralisé à Paris. D’accord, il y a peut-être plus de possibilités là-bas, mais aussi plus de concurrence. A Strasbourg, on peut tourner des choses qui n’ont pas encore été vues ailleurs puisque nous voyons Paris dans tout les films… »

La publicité pour les restaurants Franky’s

Les professionnels de l’image ont aussi un regard sur le cinéma amateur. Gilles-Dan Moyal, journaliste cameraman strasbourgeois, regrette un peu cet afflux de vidéos en tout genre :

« Strasbourg est vraiment une très bonne ville pour les tournages car c’est une petite ville ou on trouve de tout. Mais aujourd’hui, tout le monde se prend pour un réalisateur ou un photographe parce qu’on peut filmer avec presque n’importe quoi. Un téléphone portable, une petite caméra numérique, un appareil photo. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a des règles ! De tournage, de montage… etc. Pour transgresser les règles, il faut d’abord les connaître car elles sont là pour donner un sens. Dans un film, un reportage, le but est toujours de raconter une histoire. Et la différence entre un amateur et un professionnel se ressent à sa façon de raconter l’histoire, lorsqu’il y a un véritable fond en plus de la forme, un style propre. Bien heureusement, il existe parfois des exceptions ! »

La facilité à mettre en place des projets vidéo pour quiconque est aujourd’hui une chose certaine. Beaucoup s’y lancent dans l’espoir de toucher la célébrité du doigt, certains pour l’amour de l’art, d’autres n’ont pas d’autres ambitions que de pouvoir en vivre.

Dans tout les cas, un besoin de reconnaissance se fait sentir chez les cinéastes débutants.  Mais au vu du mépris des sociétés de production pour « la classe amateur » beaucoup de ces nombreux projets finissent par être oubliés, voir jamais diffusés.

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Androa Mindre Kolo : Retour aux origines

Article rédigé en mai 2013 pour Coze Magazine

Androa Mindre Kolo, jeune artiste, chanteur, danseur et acteur de 30 ans, réalisera une performance le dimanche 26 mai au château de Spesbourg dans le cadre du festival Nouvelles Strasbourg Danse Performance de Pôle Sud. Cette performance sera réalisée dans le cadre de la Journée Particulière, organisée chaque année par Pôle Sud et le Frac Alsace.

Pour cette performance, Androa Mindre Kolo a reçu carte blanche. Il a d’ors et déjà décidé de revenir aux origines, de parler de lui, de sa vie, de son village d’enfance et de son pays natal.

Né en République Démocratique du Congo

Car oui, ce performer est né en République Démocratique du Congo le 5 mai 1983, dans le petit village d’Aru, en Afrique Centrale. Il est l’ainé d’une famille de quatre enfants. Pourtant, il ne connaitra ses parents biologiques que jusqu’à l’âge de 3 ans, son père étant assassiné en 1986 et sa mère ne pouvant s’occuper de lui par la suite.

Le petit Androa a donc déménagé à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, et est passé d’adoptions en adoptions jusqu’à se retrouver chez son oncle, qui avait fait les Beaux-Arts. Une révélation :

“Grâce à mon oncle, j’ai pu voir et découvrir l’art à la maison. Se rendant compte de mon intérêt, il m’a inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa et j’y ai étudié l’architecture d’intérieur. J’en suis sorti diplômé ! Et c’est en 2005 que j’ai fini par démarrer artistiquement, à la suite d’une première performance à Soweto, en Afrique du sud : Le corps dans l’espace.”

Le corps et l’espace, c’est la matrice, le noyau central du travail d’Androa Mindre Kolo depuis ses débuts. Dans toutes ses performances artistiques, il cherche à trouver des mots, à exprimer des choses avec son corps, à occuper l’espace qu’il construit lui-même avec divers objets et accessoires. Qu’on se le dise, pour lui le premier intérêt d’un projet artistique est d’abord d’occuper l’espace.

Adopté par Strasbourg

A la suite de sa première performance, l’un de ses professeurs ayant remarqué son potentiel lui proposera de l’accompagner à Strasbourg dans le cadre d’un partenariat entre l’école des Arts Supérieurs décoratifs de Strasbourg et l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Partenariat qui existe toujours aujourd’hui.

Ainsi, Androa Mindre Kolo décidera d’étudier les arts visuels avec une option scénographie à Strasbourg. Il en sortira diplômer en 2008. Etudier à Strasbourg permettra également à Androa de devenir sensible au travail de la vidéo. Il filme aujourd’hui toutes ses performances dans le but d’en garder une trace.

Depuis, Androa Mindre Kolo n’a quasiment plus quitté Strasbourg et y habite toujours aujourd’hui. Il travaille à mi-temps pour payer son loyer et consacre tout le reste de son temps à l’art. Il ne cache pas son amour pour la France :

“Je suis un orphelin qui a été pleinement adopté par la France. Au Congo, j’en étais aux balbutiements de mon art alors qu’en France sont venues les affirmations. Et je pense que sans Strasbourg, je ne serais pas artiste aujourd’hui.

Même l’inspiration, je la trouve très facilement ici. En me documentant tout d’abord, mais surtout en utilisant mon cerveau et la vie qui m’entoure. Tous les jours, en marchant simplement dans la rue, je peux voir un objet par terre et avoir une amitié avec lui, faire en sorte que cette chose par terre pouvant sembler insignifiante devienne un projet. La vie est vraiment une bibliothèque artistique inépuisable.

Mais il est certain que tout le monde ne peut pas être artiste car l’art n’est définitivement pas un métier, mais une passion et un plaisir. Et puis, si tout le monde était artiste, qui irait faire du pain?”

Travaillant aujourd’hui régulièrement avec Pôle Sud ou la compagnie Les Foirades, participant à de nombreuses scénographies urbaines depuis 2008, s’essayant souvent au collage-photo pour construire une image et un nouveau langage, Androa Mindre Kolo est ce qu’on peut appeler un artiste touche-à-tout et accompli.

Retour chez lui au château de Spesbourg

Mais il n’avait encore jamais eu une complète carte blanche pour l’une de ses performances. Pôle Sud et le Frac Alsace lui en donnent l’occasion le 26 mai prochain à 16h30 au château de Spesbourg.

Pour cette performance, Androa Mindre Kolo parlera au public de sa vie personnelle, de l’assassinat de son père, des nombreuses adoptions qu’il a subies, de l’absence parentale, du fait qu’il n’ait pas revu sa mère biologique depuis 27 ans.

Il fera des actes qui permettront aux spectateurs de voyager avec lui dans sa vie, dans son pays d’origine et dans son village d’enfance. Costumes, chants dans sa langue maternelle, cris, utilisation intensive du corps, reproduction de sa maison d’enfance dans le château de Spesbourg et  chèvres amenées pour l’occasion feront renaitre ce petit village de l’Est du Congo nommé Aru, le temps d’une performance.

Et ramèneront Androa Mindre Kolo au pays :

“C’est mon grand retour là-bas ! Par manque de moyens financiers, je ne peux pas retourner comme je veux au Congo et encore moins dans mon village d’enfance. Ma performance à Spesbourg, ce sera mon moyen d’y retourner et le lieu s’y prête totalement.

J’ai étudié en amont le temps et l’atmosphère de ce château, et quand j’y suis allé pour la première fois, j’étais en train de rêver. Ce château en ruine et à ciel ouvert, perdu dans la forêt, avec des vaches pas loin et différents animaux à proximité, cela m’a projeté dans mon village, dans ma maison d’enfance. Ca m’a aussi rappelé pleins de petits moments cachés dans un coin de ma tête et ça m’a vraiment donné envie d’y retourner.

J’invite donc les gens à venir voir cette envie d’y retourner, à regarder la façon dont j’essaye d’éviter mon absence à Aru.”

Androa Mindre Kolo ne compte bien entendu pas s’arrêter en si bon chemin et plusieurs projets l’attendent déjà pour la suite, notamment en Allemagne.

Rendez-vous le 26 mai à 16h30 au château de Spesbourg pour la performance (et le retour aux origines) d’Androa Mindre Kolo qui, n’en doutons pas, s’avère déjà unique en son genre.

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Facebook, un plateau de théâtre

Article rédigé en juin 2013 pour Coze Magazine

 

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Facebook, c’est le réseau social par excellence, celui qui compte plus d’un milliard d’abonnés dans le monde. Aujourd’hui, il existe peu de personnes qui ne sont pas inscrites dessus, qui ignorent ce qu’est un « like » ou l’utilité d’un commentaire. Pour certaines personnes, c’est un journal intime, pour d’autres un moyen de passer le temps, pour d’autres encore un outil professionnel, un loisir ou un lieu de partage. C’est même pour certains un moyen efficace pour retrouver ses amis.

Pascale Spengler, une vie de théâtre

Pour Pascale Spengler, directrice de la compagnie de théâtre Les Foirades à Strasbourg, Facebook est avant tout un plateau de théâtre. Amis amateurs de Facebook, vous ne le saviez peut-être pas, mais vous faites du théâtre tous les jours.

Bercée par le monde du théâtre depuis une trentaine d’années, Pascale Spengler l’a également vu évoluer, en même temps que la société.

Forte d’une formation non universitaire (elle s’est formée directement par la pratique sur un plateau de théâtre, sans passer par la théorie), elle est entrée dans le monde du théâtre par l’émotion, à 19 ans, en croisant par hasard une compagnie de théâtre d’Holstebro qui jouait « Mère courage et ses enfants» de Bertolt Brecht.

Dans cette pièce, il y avait le personnage de Catherine La Muette, qui l’a beaucoup touchée :

« Catherine La Muette, pour pouvoir communiquer avec les gens, s’exprimait par des petits cris et utilisait un tambour. J’étais jeune et ce personnage m’a beaucoup touchée. Il m’a donné envie de consacrer ma vie au théâtre et de me laisser guider dans cette voie par l’émotion.

Car le théâtre, c’est avant tout la faculté de produire du sens par l’émotion. Aujourd’hui, et même bien avant la création de ma compagnie Les Foirades en 1988, j’ai toujours travaillé sur l’émotion et l’échec. L’émotion d’accord, mais pourquoi l’échec me dira-t-on ? Qui a envie d’échouer ?

Je répondrais que dans la vie on ne peut qu’échouer, mais que tout échec apporte des enseignements et c’est pour ça qu’il est intéressant de travailler sur cette notion-là. »

Quel rapport avec Facebook?

Pascale Spengler, avant même de découvrir il y a un an le célèbre réseau social, a pris en compte toutes les évolutions de la société pour faire du théâtre. Le cinéma par exemple, a souvent été vu comme un grand concurrent pour le théâtre. Mais pas du tout au final, car ces deux formes d’art se sont enrichies mutuellement.

Beaucoup de films empruntent des choses au théâtre, il suffit par exemple de penser au nombre incalculables de films où l’action se déroule en huit-clos, comme sur une scène de théâtre, aux pièces de théâtre adaptées sur grand écran (Hamlet, de Kenneth Branagh, Roméo + Juliette, de Baz Lurhmann), ou encore aux films prenant des partis-pris très théâtraux, comme le Dogville, de Lars Van Trier, pour lequel c’est l’imagination du spectateur qui doit tout faire.

Inversement, le théâtre se sert aujourd’hui souvent du cinéma. Il suffit de voir les nombreuses pièces de théâtre usant de la vidéo aujourd’hui pour compléter leur travail scénique.

Tout est donc relié. Tout ce qui se passe dans la société et dans la vie en général peut se révéler être du théâtre et il en va donc de même vis-à-vis de Facebook, qui a été forgé par la société et Mark Zuckerberg, son créateur.

Comment faire du théâtre avec Facebook

N’étant pas née avec l’informatique, Pascale Spengler a du apprendre à la pratiquer, bon gré, mal gré, pour être en accord avec l’évolution de la société. C’était un monde nouveau pour elle.

C’est alors qu’un de ses amis l’a initiée à Facebook, qui a donc surgit tout naturellement dans sa vie :

« Facebook semblait l’outil idéal pour être en connexion avec d’autres ! Dés que l’on publie quelque chose, on est visible par des interlocuteurs, comme si Facebook était une scène ou les acteurs sont invisibles. Mais ils sont pourtant bien là, derrière leurs écrans !

Ainsi, je peux prendre la parole sur le « plateau », je publie ou commente une information, je peux repérer ceux qui les lisent et rentrent dans mes propos et je peux commenter les publications des autres aussi. C’est là que se construit une réflexion partagée avec d’autres, souvent sur l’actualité.

Nous avons, grâce à Facebook, une possibilité d’agir et de poser notre propre pensée sur l’actualité. Au moyen de photos, d’articles, de caricatures, d’œuvres d’arts. Nous sommes ainsi nos propres journalistes et sociologues, nous faisons le média !

Et c’est à ça que doit servir Facebook, à nous aider à vivre dans le monde ou nous vivons. C’est une complémentarité, une possibilité d’avoir une prise sur le réel et sur la société comme le fait le théâtre. Et à partir du moment où il y a une société, telle que l’est Facebook, il y a du théâtre. »

Un long travail

Pour le moment, Pascale Spengler est loin d’avoir terminé son travail sur Facebook. C’est un travail de longue haleine, et qui sait quand il se terminera. Mais pour elle, c’est d’utilité publique, Facebook est un journal de travail et comme tout journal de travail, il faudra du temps pour qu’il arrive à son terme. Ses envies ?

Que le monde aille mieux, que son travail, ses différents glanages, les informations qu’elle découvre, commente, partage et approfondit puissent servir à mieux vivre. C’est ce qu’elle fait depuis plus de 30 ans, elle utilise le théâtre pour mieux vivre. Facebook le plateau de théâtre est donc utilisé de la même manière :

« Tant que c’est dans mes moyens, et tant qu’une nouvelle technologie ne l’a pas supplanté, j’utiliserais Facebook. Néanmoins, je concède que ce n’est pas un outil à mettre entre toutes les mains.

Pour conduire une voiture, il faut passer son permis et apprendre à la conduire. Pour Facebook, une bonne initiation est nécessaire pour apprendre à manipuler cet outil, car comme partout, on peut très vite tomber sur mal intentionné.

Il est certain qu’il y aura toujours des personnes qui n’utiliseront pas Facebook. C’est un complément à notre monde, mais pas un complément obligatoire. Tout le monde achète aussi du pain, mais n’est pas forcément boulanger pour autant. »

Maintenant, si l’envie de faire du théâtre via Facebook vous prend, vous savez quoi faire. Et pour voir le travail de Pascale Spengler ou interagir avec elle, ce n’est pas non plus moins compliqué.

Il suffit de posséder un compte Facebook.

 

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Le NL Contest par tous les temps

Article rédigé en mai 2013 pour Coze magazine

Photo : Denis Metzger

Le NL Contest par tous les temps

Ce week-end, c’était la 8e édition du NL Contest, le festival international de cultures urbaines organisé au skate-Park de la Rotonde à Strasbourg par l’association Nouvelle ligne avec l’aide de nombreux partenaires, tels que la ville de Strasbourg. Sports de glisse en tout genre bien évidemment, mais aussi village exposants, musique en continu, Fresh zone pour se détendre ou encore démonstration d’échasses urbaines ont permis aux nombreux visiteurs de passer du bon temps et de faire du NL Contest un festival incontournable.

Après une semaine de soirées Off pour réveiller la ville de Strasbourg, d’un concert Soul à un vernissage dans un salon de tatouage en passant par une course de vélos d’appartement dans un bar, l’évènement tant attendu était enfin arrivé.  Le NL Contest, qui ouvre chaque année en mai la saison estivale était bien présent à La Rotonde. Et comme chaque année, il faisait très beau ! Enfin presque.

Cette année, le soleil a été partagé en deux en offrant une première journée de samedi chaude et ensoleillée, digne d’un temps Californien, tandis qu’il disparaissait au profit du froid, de la pluie et de la grisaille le dimanche. Un temps purement alsacien donc?  Pourtant, pas de quoi perturber les visiteurs, bravant la météo difficile pour venir à La Rotonde.

La journée de samedi

Samedi, soleil aidant, les compétitions amateurs et professionnelles se sont donc enchainées en masse. BMX, roller, skate-Board, trottinette ont donnés lieu à des figures incroyables de la part des riders venus de partout et représentant 15 nationalités, des français aux australiens en passant par les allemands et les anglais. Autour du skate-Park, sans compter les incontournables stands de merguez, crêpes, glaces, nourriture et boissons en tout genre qui ont fait fureur, de nombreux stands partenaires de l’évènements étaient présents, comme les marques de vêtement Arnicalicious et Vandal. Des produits purement “street”.

Près des stands, il y avait aussi des disciplines originales à découvrir. Démonstrations et initiations aux échasses urbaines par l’association partenaire Saut devant, compétition de monocycle freestyle et initiation par l’association strasbourgeoise Monobo ou encore tournoi de street-Ball à l’intérieur du gymnase de La Rotonde, durant toute l’après-midi. Le programme était tout aussi varié autour du skate-Park que dans ce dernier.

Car le NL Contest, comme l’ont prouvé les soirées Off à succès, ce n’est pas qu’une compétition internationale de sports de glisse. C’est aussi un festival de cultures urbaines, de ces cultures de la rue que l’on retrouve autour des sports de glisse.

Avec ce festival, l’association Nouvelle Ligne, elle-même composée de riders professionnels de hauts niveau, atteint pleinement ses objectifs : Promouvoir les cultures urbaines. Et d’années en années, force est de constater que le pari est plus que réussi au vu de l’important succès de la manifestation.

Cependant, cette année, c’est un pari inattendu qui a été accompli et qui a permis au NL Contest d’assurer de très loin son statut de leader des festivals de culture urbaine dans l’Est de la France.

La journée de dimanche

Quel est ce pari? Avoir réussi a faire venir les gens malgré une météo très capricieuse dimanche. Cela implique qu’une habitude, qu’une tradition est maintenant bien en place : Elle pourrait être résumée par : “En mai, rendez-vous au NL Contest !”

Ainsi dimanche, la pluie battant son plein jusqu’au milieu de l’après-midi, le skate-Park était trop mouillé pour pouvoir être utilisé et les gens se sont rués à l’intérieur du gymnase de la Rotonde pour admirer les prouesses des B-boys NL Contest sur des Battle de Break Dance.

Les passionnés de glisse continuant à venir malgré la décision fatidique de devoir annuler une bonne partie des compétitions de la journée, il fallait pouvoir leur montrer quelque chose. Lorsque la pluie s’est enfin arrêtée, la BIG Rampe a été séchée et a la compétition de skate a pu démarrer et proposer son lot de vols planés, de figures réussies et de chutes.

Une ambiance unique

Oui, de chutes. Le NL Contest aura donné à voir, comme chaque année, un certain nombres de chutes en tout genre, toutes compétitions confondues. C’est la règle du jeu. Les riders se ratent, tombent, s’égratignent et s’écorchent, mais repartent immédiatement, sourire aux lèvres et prêt à en découdre jusqu’à ce que la figure soit réussie. Cela fait partie du spectacle ! Tout comme le public, qui a assuré le show au côté des riders en criant, en applaudissant, en les encourageant et en les soutenant assidument.

En tout les cas, malgré la météo à double tranchant, il y a quelque chose qui a été à nouveau restitué cette année sur cette 8e édition du NL Contest : L’ambiance.

Une ambiance inclassifiable,  donnant un autre attrait à Strasbourg, faisant d’elle la capitale des cultures urbaines le temps d’un festival et rendant possible un évènement unique en Alsace. Qu’il s’agisse des 20 000 visiteurs, des 150 bénévoles ayant œuvrés sur le NL Contest, des membres de l’association Nouvelle Ligne, des Riders amateurs et professionnels qui y ont participés, tous ont partagés ensemble une seule et même envie. L’envie d’être là, bien présents au NL Contest 2013.

Rendez-vous dans un an pour la 9e édition du NL Contest ! Avec toujours plus de surprises, plus d’envie, plus de bons moments, plus de cultures urbaines.

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Strasbourg, capitale du Hip-Hop

Article rédigé pour Coze magazine en mai 2013 :

Photos : Bartosch Salmanski

Après avoir été capitale européenne, capitale de Noël et capitale de l’amour, Strasbourg était capitale du Hip-Hop pendant quelques heures ce week-end, le temps de deux soirées. En effet, la compagnie Mistral Est organisait le 5e Universal Dancers vendredi 10 et samedi 11 mai au Palais de la musique et des congrès. Autrement dit, La référence annuelle en matière de danse Hip-Hop.

L’Universal Dancers, International Hip-Hop Dance Festival, porte bien son nom. Il réunissait pour la 5e année consécutive des danseurs régionaux, nationaux et internationaux pour un véritable show à l’américaine. Et cela tombe bien, car l’invité d’honneur cette année, c’était bien les Etats-Unis d’Amérique, représentés par Ewan G. Reade, Consul Général des Etats-Unis venu tout droit de Californie.

Deux soirées très différentes ont composées ce festival de danse Hip-Hop. D’abord celle du vendredi 10 mai :

La soirée Shows

Tout est dans le titre, place au spectacle. Cette soirée du vendredi 10 mai 2013 pourrait, avec le temps, devenir synonyme du mot “Ambiance” ! Une salle Erasme du Palais de la musique et des congrès pleine à craquer, des gens encore aux entrées et sur les escaliers, des applaudissements battant tout les records et des cris à tomber par terre : Tel était le cocktail magique que les spectateurs des shows de vendredi soirs ont vécu. Ils étaient plus de 2000.

Mais qu’en est-il des shows en question? 18 équipes venues de tous les pays ont démontrées tout leur talent aux spectateurs. Portugal, Etats-Unis, Maroc, Italie, Suisse, Allemagne, mais aussi bien évidemment la France et Strasbourg.

Acrobaties en tout genre, chorégraphies maitrisées allant de 2 personnes à plus de 20 personnes, rythmes divers et variés (ralentis, danse façon robot, danse rapide), mais aussi inventions, jeux avec le public, la scène, les costumes, la lumière, les accessoires, le public.

Chaque équipe a ainsi imposée son style, parfois poétique et théâtral (Elements of Funk, Fearless Crew), parfois totalement ancré dans les fondements de la culture Hip-Hop (Zamounda Crew, Battle Born) parfois plus ouverts sur d’autres styles musicaux ou n’hésitant pas à mettre des références au cinéma ou aux jeux vidéos (De Klam, Zéro’Vu, Mementum, Juvenile Maze).

Un clip improvisé

A la fin de la soirée, après le passage des 18 groupes de danseur et un applaudissement général qui pourrait entrer dans le livre des records, tout ceux qui le désiraient (spectateurs comme danseurs, amateurs comme professionnels) ont pu se retrouver ensemble sur scène pour danser, au moins vingt bonnes minutes.

Aucune frontière n’existait. Femmes, hommes, adultes, enfants, origines diverses, tout le monde s’est retrouvé autour d’un seul et même objectif, autour d’une même passion commune, celle du Hip-Hop.

Un grand cercle s’est formé, les gens dansaient chacun leur tour sous le regard des autres qui scandaient les performances, la musique Hip-Hop résonnant dans la salle Erasme, le plaisir partagé se lisant sur tous les visages.

Rien qu’avec cette performance improvisée, il était possible d’avoir un clip de Hip-Hop en filmant la scène du Palais de la musique et des Congrès. Et s’ils avaient pu le faire, il est certain qu’ils auraient dansés toute la nuit !

Mais cette soirée, bien que confrontant  le talent d’immenses groupes de danseurs n’était en rien une compétition, simplement une démonstration de leur savoir-faire.

La compétition se déroulait le lendemain, samedi 11 mai, pour la deuxième soirée de cet Universal Dancers 2013 :

Les Battle

Comme leur nom l’indique, les Battle confrontent des équipes ou des personnes individuelles sur de la musique Hip-Hop. Le but? Danser, impressionner son partenaire, l’affronter. Pour la soirée en question, les danseurs se sont mesurés sur quatre catégories de danse différentes :

– Le Popping

-Le Locking

-Le Hip-Hop

-Le Break Dance

Seule la dernière catégorie confrontait deux équipes de 3 membres, alors que les 3 premières ne mettaient  face à face que deux danseurs. Plusieurs jurys spécialistes de chaque catégories ont notés les danseurs, qui sont ainsi passés, comme pour n’importe quelle compétition qui se respecte, par les présélections, sélections, quarts de finale, demi-finale et bien sûr finale.

Ambiance intimiste

Moins de monde, il faut l’avouer, se sont montrés intéressés par ces Battle. Celles-ci ont ainsi fait figure d’un spectacle plus convivial, intimiste, et aussi plus proche du public.

Par exemple, beaucoup de partisans du Hip-Hop étaient assis sur scène autour du jury et des danseurs. Dans les rues de New-York ou est né le Hip-Hop, ou sur la scène du palais de la musique et des congrès de Strasbourg, c’était du pareil au même. Il n’ y avait pas la moindre différence, l’ambiance était la même.

Deux soirées qui n’avaient donc pas la même ambiance, mais qui n’avaient pas non plus le même but. La première étant une soirée de démonstration alors que la seconde était bien une soirée de compétition.

Mais finalement, c’était comment ces Battle? Dur? Violent? Dignes du temps des gladiateurs?

Absolument pas. Affrontement pour le niveau suivant d’accord, mais toujours dans le respect de son rival, l’amitié et la fraternité. Les nombreuses accolades, les sourires entres les danseurs et le plaisir partagé plus que visible faisaient montre de liens d’amitié évidents.

Plus qu’une compétition ou qu’un gigantesque show, cet Universal Dancers 2013 a surtout prouvé à Strasbourg, ville déjà ouverte sur le monde, sa capacité à acquérir une dimension internationale.

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